Une stèle en hommage à l’esclave bénédictine Cécilia

La Ville de Saint-Benoît, en collaboration avec l'Association Historique Internationale de l'Océan Indien et l’historien Prosper EVE, a inauguré le 20 décembre dernier, une stèle-mémoire en l’honneur de Cécilia, fille de l’esclave Janvier dont l’épitaphe rédigé au moment de sa mort à l’époque de l’esclavage n’a pas pu être apposé sur sa tombe.

Par cet acte, la commune se dote d’un bien patrimonial rare et accomplit un geste « de respect et de réparation » envers Cécilia, et envers les esclaves de manière générale.
"Nous voulons rompre le silence de l’ignorance, nous donner les moyens d’apprendre en permanence afin de parfaire la connaissance de nous-mêmes, de notre histoire mais également afin de poursuivre le travail de transmission commencé par nos anciens » a expliqué Marie Michèle MARIAYE, adjointe à l'Action Sociale et à la Lutte contre la Pauvreté.

Prosper ÈVE, historien français contemporain a tenu à remercier le maire et toute l’équipe municipale : « Grâce à votre écoute et à votre sens de l’histoire, La Réunion dispose d’un nouveau bien patrimonial funéraire. C’est un acte majeur ! »

Par ce geste, Saint-Benoît rejoint Saint-Paul et Saint-Denis dans la liste des communes possédant des biens patrimoniaux funéraires inscrits dans les guides touristiques.

Après un moment de recueillement, l’artiste Davy Sicard a rendu hommage « pou toute bann si la tomb néna poin le nom » avec son fonnker «Ban sans nom», avant d’interpréter « Mon Péi » avec les élèves des écoles Younouss Issa et Raphaël Elie.