EVENEMENT
Deuxième édition du Art Rock’n co Festival au Bisik
Publié le 16 octobre 2018
La deuxième édition du Art Rock’n co Festival du Bisik à Saint-Benoît a tenu toutes ses promesses ! Sur deux jours cette année, vendredi 12 et samedi 13 octobre, ce sont plus de 400 spectateurs qui ont pu s’en mettre plein les oreilles et plein les yeux grâce à une programmation riche en découverte et à des animations originales.
Le festival de rock de l’Est de la Réunion semble désormais bien installé dans le paysage musical de La Réunion…
Avec l’association ARC Studio, le café culturel de Saint-Benoît a reçu, vendredi 12 et samedi 13 octobre, 10 des meilleurs groupes rock de l’île, un duo canadien enlevé sur deux scènes et plus de 400 spectateurs ! Électro rock, Folk-Rock, Cajun, Post Psyché Rock, Stoner Rock, Rock Grunge, metal… Tous les genres ou presque de ce style en perpétuel mouvement étaient représentés pour tous les amateurs de riffs et de rythmes et surtout pour tous les âges !
Le rendez-vous acidulé du rock «indé» «péi» au sein du Café éclectique et électrique de Saint-Benoît a donc une fois de plus rassemblé un large public qui a pu profiter dans la journée de samedi de plusieurs stands d’animations dont l’esprit Rock n’aura échappé à personne.
** La Vache ! Ça pique ! **
En parallèle des concerts le Art Rock’n co festival a en effet proposé des stands d’expositions et des démonstrations durant toute la journée. De la BD avec Anna Vitry, Appollo, Laurent Bostrale et Boris, dessinateurs inspirés du Cri du Margouillat, qui ont présenté leur travail au public et réalisé des créations en live toute la journée. Des tatouages éphémères avec Jérémy et Yohan de La Vache qui pique, parfois submergés par la demande des spectateurs qui a démontré, s’il le fallait encore, l’engouement du public pour cet art à part entière. Une présentation des guitares et pédales d’effets de Pascal Nicolas, luthier invité du festival, qui a pu présenter ses réalisations réalisées pour certaines en essence « péi » que Mastane a pris plaisir à essayer. Des démonstrations de Calvin, le graveur de métal australien de « Black Barts », qui réalise des pièces uniques y compris sur des marmites « cari » ! Une sensibilisation proposée par l’ANPAA (Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie) afin de responsabiliser les spectateurs sur les risques liés à l’alcool. Une présentation du travail humanitaire de l’association Steph’Andava qui œuvre au profit du développement de la région d’Andavadoaka à Madagascar. Un peu d’artisanat « péi », un studio photo qui n’a pas désempli et bien sûr une offre de restauration rock’n roll concoctée par le chef du Bisik, Sully !
** Mastane fait danser le public ! **
Côté scènes, on retiendra la prestation de ReDWooD et de Burning Doll à qui revenait l’honneur d’ouvrir la première soirée du Festival, Vendredi 12 octobre. Une folk métissée pour ReDWoodD (John Arc à la guitare et au chant, Gwendoline Couvé à l’accordéon, Pierre L’Houtellier aux percussions, David Ortola à la basse et au chant, et Nicolas Breton à la batterie) qui a présenté ses nouvelles créations devant un auditoire captivé, et du « Gasoline Bluescore » avec Burning Doll (Océane (chant), Nico (guitare), Fernando (batterie), Tof (basse))… Une musique furieusement douce et délicieusement amère portée par Océane, la chanteuse dégingandée de la formation qui multiplie les performances et Nico, guitare-voix qui lui donne la réplique avec une élégance 70’s tout aussi paradoxale.
Samedi 13 octobre il ne fallait pas rater l’incroyable duo canadien, Steve & Ginie Jackson, qui donne à la Folk une dimension particulière avec leur énergie unique, leurs voix et leurs harmonies tellement originales, et qui ont su séduire le public avec fougue. Impossible de parler de l’édition 2018 sans citer Alain Mastane, évidemment. Le doyen flamboyant du festival, accompagné de Thierry About, guitare-chant, Pascal Mialanes à la batterie et Jimmy Etangsale à la basse et à la contrebasse, a réjoui les plus ancien de standards indémodables et fait dansé les plus jeunes sur son « Séga la Poussière », bien plus rock que séga, qui n’a pas pris une seule ride.
Les benjamins de la programmation, « The Uncool » (Saphire Starlight - Chant-basse et Olivier Picot - batterie) et « Darwin is a Monkey » (Tom (batterie), Max-(basse), François (guitare) et Sam (chant)), ont à leur tour enflammés la scène et le public avec des créations teintées de punk hardcode et de metal très très énervés.
** Des combattants du rock ! **
Pas beaucoup plus calmes : Tukatukas ! (Laëtitia au chant, Nico à la basse, Bruno à la batterie, Loïc au sax et Benoît et Marko à la guitare). Entraînés par une Laëtitia déchaînée le groupe a littéralement ouvert le bal du « Pogo » pour le plus grand plaisir des amateurs… Autre proposition enivrante, celle de Boodoo Fighters (Jean Ga (chant/guitare), Nicolas (guitare), Didier (basse/vocals), Pierrick (batterie)) qui n’a pas de combattant que le nom ! Du rock alternatif comme on l’aime et un engagement assumé ! Citons bien-sûr les Cajun Tang qui n’ont pas, non plus, leurs langues dans la poche ! Tedy Beer, guitare-voix-harmonica, Ely La Flask au violon et Kermitte à la scie musicale compose cet ex-duo qui a fait de la musique Cajun un véritable art de vivre.
Dans le désordre toujours, The Orlando’s (Morgane (chant) / Fred (guitare, chœurs) / Tom (basse) / Nico (guitare, chœurs) / Alex (batterie)) a lui aussi conquis le public avec fureur et une élégance très British !
Dernier de cordée, Golgot VR, avait lui la lourde tâche de clore les débats… Son électro-Rock a résonné tard dans la nuit étoilée de Saint-Benoît et le one man band n’a pas démérité ! Une proposition qui n’a laissé personne indifférent…
Avec des musiciens talentueux, une équipe de passionnés inspirés et motivés, un public exceptionnel et des partenaires enthousiastes, aucune raison pour que le Art Rock’n co troisième du nom ne voit pas le jour en 2019 !
On y pense déjà… et en attendant Be Rock, Bisik !
Texte et photo : Bisik