Vendredi 9 novembre à partir de 20h
Tout public
Lieu : Bisik
ARASHKHA au Bisik !
Première partie : Psychorigid
Voyages électroniques !
Vendredi 9 novembre à partir de 20h
Buvette et restauration sur place
Infos/résa 0692 126 909
Entrée 5€ en prévente sur Internet : https://www.helloasso.com/associations/acter/evenements/arashkha-au-bisik
6€ sur place
Le vendredi 9 novembre le Bisik vous invite à un voyage électronique avec Arashkha et Psychorigid. Une soirée unique à ne pas lmanquer !
Installé à l’île de la Réunion depuis 2011, l’artiste franco iranien, Arash Khalatbari (ARASHKHA) compositeur, producteur et interprète, présentera son troisième album au Bisik lors d’une soirée qui s’annonce exceptionnelle !
Mélange des genres, fruit de ses voyages géographiques et intérieurs, des tableaux reconnaissables pour les amateurs de la World music et des belles références électroniques.
Arashka, fidèle à sa signature musicale riche et éclectique, nous entraîne avec le titre « GLORIA A LA NEGRA » chanté en espagnol porté par le rythme Funana du Cap vert.
« FUNANA JAVANAISE », un autre morceau avec ce même groove capverdien, que chevauchent cette fois, une flute amérindienne et une cornemuse trash et rock’n’roll.
« BARBARIAN SUNRISE », est un titre où se côtoient, le groove de la Tarentelle et des mélodies celtes et moyenâgeuses
Et dans la famille des ternaires, rythmes qu’il affectionne particulièrement il nous présente un triptyque de nuance
« MIDNIGHT KUDETA », ou tel un grand chef, il concocte à la sauce Océan Indien, du Salegy malgache version électro.
« GOLDEN BAOBAB », qui rend hommage au 'beat' rebelle du Maloya de la Réunion, et avec « A TRIP IN RABAT », il nous amène au royaume des gnawas du Maroc en y ajoutant un zeste de chaâbi, et de l’électronique à la limite de la distorsion.
On entend sa voix en format chanson, sur des morceaux comme "NIGERIA WILL NEVER DIE" en mode afro beat, ou "BANYAN TREE" aux couleurs New- wave.
Tout cela, pour mieux signifier que nous ne sommes nulle part et partout à la fois. Bienvenue dans l'univers D'Arashkha.
Ce 3e album est aussi l'occasion de retrouver son ami et complice Carmen RIZZO qui a mixé cet album. Producteur de renom établi à Los Angeles il a à son passif, les albums d'EKOVA (dont Araskha fut l'un des cofondateurs), les albums de COLDPLAY, ALANIS MORISSETTE, SEAL, SAKAMOTO, KHALED, NYAZ ...
Accompagné également dans cette nouvelle aventure Musicale, par Gerard Davoust, des éditions Raoul Breton (France) et Mustapha Terki et Jonathan Gagné des éditions et productions MUSJO Music (Canada )
Autant dire qu’une seule chose est bien absente dans ce projet c’est la notion de la frontière et de la limite géographique.
Bio express
Arashkha
Percussionniste autodidacte, Arash Khalatbari se nourrit du métissage, à l’image de son identité à lui, multiple. A 14 ans dans une aventure familiale avec Vox Populi, il distille un mélange d’ethnique et d’indus et sort, dans les années 80, 3 LP’s et plusieurs compilations sous le label VISA.
Après avoir participé à la création de musique pour le théâtre, autour des mythologies du monde avec la compagnie Tour de Babel, il fonde avec Dierdre Dubois et Mehdi Haddab en 1994 le trio Ekova (signé par Label SONY en France, SIX DEGREES/USA), dont la subtile alchimie électro-world séduit dès le premier album, couronné du FAIR et sélection Ile de France du Printemps de Bourges.
Europe, USA, Canada, Russie. Ekova multiplie les tournées, avec une cinquantaine de dates par an, fait la première partie du groupe The Cure lors de sa tournée des Zéniths en 2000 et signe la création sonore du spectacle Noor pour le ballet Redha.
Parallèlement à l’aventure Ekova, Arash Khalatbari continue à nourrir sa soif de rencontres et d’échanges en collaborant à de nombreux projets de la scène world parisienne (musique Iranienne, Kurde, Turque, Africaine, Comorienne avec Nawal, Indienne avec Susheela Raman, Juive avec Sara Alexander). Il poursuit également une quête de sens plus personnelle, du côté de la philosophie et de la sociologie. Devenu architecte, il travaille plusieurs années pour la réhabilitation des quartiers sensibles en banlieue d’Ile de France et mène des recherches universitaires sur le thème « Mystique, espace et territoire ».
Une quête liée aussi à sa musique. Son premier album solo, In la Chapelle, sorti en 2010 sous le label Iris/Harmoniamundi portait le nom du quartier parisien qu’il habitait. Il prépare actuellement une thèse de sociologie sur les interactions entre l’individu et l’habitat. Le musicien-chercheur est en effet convaincu du lien unissant musique et territoire, que ce soit l’univers urbain de l’électro, ou les mélodies transcendant frontières et époques. Son univers sonore se construit entre la musique avant-garde de la scène allemande et les sons traditionnels du monde.
Extrait de Presse
Séduit par sa culture, Arash Khalatbari a fait sienne l’île Bourbon et sa devise latine « Florebo quocumque ferar » ("je fleurirai partout où je serai plantée").
Et l’artiste l’admet : sa musique est plus lumineuse, plus joyeuse depuis qu’il vit dans l’océan Indien. Elle semble aussi nourrie d’années de réflexion et d’expérience du mystique. Il y a de l’hypnotique, de l’apaisant, dans son électro-world voyageuse. Son travail convoque les musiques du monde sur un air électro, comme pour mieux nous signifier l’infini de l’instant présent.
Isabelle Kichenin
« La musique d’A. Khalatbari est une synthèse de parcours singulier, addition luxuriante de mélodies apaisantes et envoûtantes, à mille lieues du répertoire classique iranien il reste néanmoins fidèle à la tradition Perse, tout imprégné de poésie et de spiritualité soufie. » Pierre Tellier Télérama
Psychorigid
Pionnier de l’underground réunionnais, Psychorigid, personnage iconoclaste et incongru de la scène musicale locale, explore les chemins les plus désarçonnants de l’électronique péï, mariant dubstep et acid, caractère kréol et background punk.
Déjà, gosse, quand il écumait les rues de Saint-Denis avec ses dalons du Moufia ou de Patate-à-Durand, Psychorigid montrait un certain art du décalage : influent parmi les graffeurs de l’île dès 1985, sûrement les premiers à faire s’exprimer les murs en créole, il détonnait en privilégiant le punk rock aux goûts de ses camarades, plutôt portés sur le hip hop, le reggae, et bien sûr le maloya et le séga. Pas qu’il réfutait ces influences-là : juste, il ne saurait s’en contenter. C’est de cette période qu’est issu l’avatar Psychorigid, même si son identité sera longue à décanter et les expériences multiples entre-temps.
De l’aventure kanyar, un peu sauvage, Psychorigid en garde l’énergie et la vitalité. Une certaine idée de l’indépendance, également ; et des codes, aujourd’hui intégrés et détournés dans ses compositions électroniques et décalées. Sans perdre ses racines : les nuits à poser graffs sur graffs se terminaient souvent Chez Marcel, bar interlope où la faune noctambule se croisait et se mêlait, lascars et hommes de l’ordre, putains fauchées et bourgeois venus s’encanailler. Tous là pour siroter la rak en savourant Henri Madoré, posé dans un coin guitare en main.
De la rave à la salle verte, du kabar aux lasers, il n’y a qu’un pont à enjamber et Psychorigid est ce lieu de passage. Passeur entre deux cultures, il mêle les expérimentations les plus diverses, piochant dans les clubs de Londres les dernières évolutions – dubstep ou jungle, pour les assembler au répertoire hip hop et réunionnais en de furieuses versions bootleggées, malaxées, dynamitées.
Les acapellas de NTM et Jako Marron sont pervertis par de puissantes infrabasses, le Clash samplé retrouve une quatrième jeunesse en version sound-system et le séga traditionnel vire acid techno. Recyclage ? Refus des dogmes, surtout, et envie de glisser un décalage, une touche d’humour, dans un univers festif qui en manque parfois. Et une envie de retracer par ce personnage et son émanation scénique tout le riche parcours et l’expérience engendrée : de bassiste pop chez les Coyotes en 1987 et divers combos rock ensuite, à guitariste dans le groupe bal poussière de son grand-père accordéoniste.
C’était juste avant l’aventure marquante des nineties, Les Flash Gordon : power trio fondé en 1992 qui va marquer bien des esprits sur l’île, jouant déjà de la reprise décalée – Joe Dassin version grunge… Première partie de IAM en 1997, un album l’année suivante : le succès péï est au rendez-vous. S’ensuivent des passages comme comédien pour le Théâtre Vollard, la danse contemporaine avec la compagnie Tétradanse, des piges pour Verzonroots, Tropicadéro et le Rocksteady Sporting Club.
Autant de prémices à la naissance de Psychorigid, en 2006 : la découverte de Venetian Snares, autre marginal de l’électronique, fut capitale dans cette aventure voulant donner un son à toute une frange de la société réunionnaise, vivant en dehors des tendances, underground, urbaine, punk, kiffant le tag comme les sports extrêmes et les musiques transversales sans se prendre trop au sérieux : voici Psychorigid.
Texte : Sébastien Broquet
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