20 désanm dann Sin Benwa

Comme chaque année, à l'occasion de la Fête de la liberté, la Ville de Saint-Benoît, les écoles et les associations bénédictines unissent leurs forces pour rendre hommage aux ancêtres et célébrer notre héritage culturel !

Pour débuter, une cérémonie d'hommage aux esclaves sans nom s'est déroulée au cimetière de Saint-Benoît, là où est installée depuis décembre 2021 la stèle en mémoire de Cécilia, fille de l'esclave Janvier. Le maire Patrice Selly et l'historien Proper Eve, qui est à l'initiative de l'installation de cette stèle, ont déposé une gerbe de fleurs sur la tombe fictive de l'esclave. Accompagné de son kayamb, Eddy Marianne a rendu hommage aux ancêtres à travers une composition originale intitulée " Kan ma la rivé ".

Patrice Selly : " Pour une commune, il est important d'avoir son propre passé qui va s'inscrire dans la mémoire collective. En ce 20 décembre, nous avons une pensée collective pour celles et ceux qui ont été victimes d'un système colonial ignoble, injuste et brutal. Beaucoup ont souffert pour que nous ayons aujourd'hui notre liberté. Luttons ensemble pour la sauvegarder ! Soyons fiers de cet héritage qui retrace l'histoire de ces esclaves rebelles qui n'ont jamais cessé de vouloir devenir libre ".

Après ce moment recueillement, la Ville a vibré au rythme des tambours, du moringue et du maloya lors d'un défilé de la liberté haut en couleurs qui a réuni près de 300 personnes dans les rues de la cité bénédictine. Sur l'esplanade du front de mer, ron Kaloubadia et dégustation de gâteaux lontan étaient proposés au public avant de débuter le grand kabar avec Votia, Madiakanou, Ti Rat Rouge reggae et Orage. Un programme métissé pour mèt en lèr nout l'héritaz kiltirel !

Un grand merci aux écoles, aux associations et aux services de la Ville pour cette belle journée de commémoration de l'abolition de l'esclavage. Nou artrouve l'année prochaine !